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01/03/2019 Bernard Berteloot Revue Boursière
Bourse

LA HAUSSE CONTINUE

Après deux mois de forte hausse, qui ont permis de regagner le terrain perdu au dernier trimestre 2018, les marchés boursiers ont marqué une pause en mars, tout en gardant un biais positif. Le Nikkei a baissé de 0,8%, mais le S&P 500, le DAX et le CAC ont progressé respectivement de 1,8%, 0,1% et 2,1%. En Asie, la bourse de Shanghai a encore gagné 5,1% tout comme la bourse de Bombay 7,8%. Porté par les valeurs technologiques, le Nasdaq a gagné 2,6%. Sur les marchés obligataires, le fait marquant a été la forte baisse des taux d’intérêt. Le 10 ans US est retombé à 2,36% (il était à 3,2% il y a six mois) et le 10 ans allemand a renoué avec les taux négatifs. Sur les marchés de matières premières, les cours des métaux ont encore progressé. Le prix du pétrole a continué lui aussi de s’apprécier, bénéficiant de la détermination de l’Arabie Saoudite et de la Russie à réduire leur production. L’or est resté stable en euros.

Outre le Brexit et les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, l’actualité du mois de mars a été dominée par la multiplication des signes de décélération de l’économie mondiale. La FED a revu en baisse (de 2,3% à 2,1%) sa prévision de croissance de l’économie américaine en 2019. La BCE a fait de même pour l’économie européenne (de 1,7% à 1,1%). La Chine continue de prévoir une croissance supérieure à 6% mais n’en a pas moins annoncé un plan de relance de 300 milliards de dollars (axé sur la baisse de la TVA et des impôts) qui atteste du ralentissement de l’économie chinoise. Face à cette détérioration du contexte économique, les marchés boursiers sont cependant restés sereins. Dans l’attente d’une issue favorable des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, les investisseurs continuent en effet de considérer comme peu probable une récession mondiale, confortés dans ce sens par le revirement spectaculaire du discours des banques centrales. Revenant sur leur politique antérieure, la FED comme la BCE ont en effet exclu toute hausse des taux en 2019 et se sont déclarées prêtes à soutenir l’activité si nécessaire.