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01/01/2020 Bernard Berteloot Revue Boursière
Bourse

UNE ÉPIDÉMIE S’INVITE DANS LA PARTIE

L’épidémie de coronavirus révélée par les autorités chinoises le 21 janvier a mis fin à l’optimisme qui régnait sur les marchés boursiers. Ceux-ci avaient en effet entamé l’année 2020 sous des auspices favorables. Les indicateurs économiques, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe et en Chine, tout comme la conclusion, tant attendue, d’un accord commercial entre Washington et Pékin, laissaient entrevoir une reprise de la croissance mondiale. Les résultats publiés par les entreprises étaient une fois encore supérieurs aux attentes dans la majorité des cas. Les banques centrales réaffirmaient leur intention de maintenir des politiques monétaires favorables. La remontée des taux longs et des indices d’inflation allaient dans le sens d’une normalisation sur les marchés financiers. Les marchés boursiers ont donc enchaîné les records pendant les trois premières semaines de janvier.

Considérée comme une menace sérieuse pour la croissance chinoise, et donc mondiale, l’épidémie de coronavirus a immédiatement donné lieu à une révision des perspectives économiques pour 2020 et provoqué une vague de dégagements sur les marchés boursiers qui ont reperdu et au-delà, les gains enregistrés depuis le début du mois. A fin janvier, tous les grands indices sont en baisse de -1% à -3%. Seul le Nasdaq a progressé, de +4%. Sur les marchés de matières premières la baisse a été générale, de -5% à -10%. Sur le marché du pétrole, le cours du brent, qui s’était envolé jusqu’à 70$ au début de l’année est retombé à 55$ (-20%). En revanche, l’or s’est apprécié de +4%, tout comme les obligations d’Etat dont les cours se sont envolés. Le rendement du 10 ans US est ainsi passé de 1,9% à 1,53% en quelques jours (-20%) et celui de l’OAT française est retombé en territoire négatif (-0,17%). Cette rechute brutale des taux obligataires, des matières premières et du pétrole devrait soutenir la consommation et limiter la baisse des actions, en attendant que se dissipent les incertitudes concernant l’ampleur et la durée de l’épidémie.