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01/05/2011 Tiepolo Billets d'humeur
Bourse / Fiscalité

ESPOIR, ESPÉRANCE

Après 10 ans de turbulences boursières bien difficiles à gérer, l’espoir revient.

Certes les principaux indices boursiers sont encore en baisse par rapport à leur niveau d’il y a 10 ans (-35% pour le CAC 40, – 4.7% pour l’indice SP500 américain, – 42% pour le dollar par rapport à l’euro) alors que les placements en or (+ 266% en €.) et immobilier sans parler du Franc Suisse (+ 22%) ont fortement progressé. Mais ces indices ne donnent qu’une image partielle de la réalité. Pendant la même période, les revenus des actions si l’on en juge par les dividendes versés par les entreprises du CAC 40, ont été en moyenne multipliés par 2.2 (+126%) ce qui explique notamment les très bonnes performances de nos PEA. Dans le même temps, les loyers n’ont progressé que de 28%.

Jamais les entreprises bien gérées (ce qui n’a pas été le cas des Etats) n’ont été aussi prospères, entreprenantes, profitant à plein de la mondialisation et de la croissance de l’économie mondiale, estimée entre 4 et 5% par an. Leurs actionnaires devraient donc aussi en profiter sous réserve que nous sachions sélectionner sur le long terme des sociétés de qualité au sein d’une allocation d’actifs pertinente.

Les cours des actions sont aujourd’hui raisonnables en termes d’évaluation et elles sont moins risquées que beaucoup d’obligations de pays souverains. Quant à leur rendement, il est supérieur à celui des emprunts d’Etat à long terme.

La prochaine décennie devrait donc être favorable au marché des actions, a fortiori si l’Etat se décide enfin à ne plus pénaliser l’épargnant investisseur. Est-il normal en effet que les prélèvements sur les investissements en actions ne cessent d’augmenter (+ 18.75% pour l’impôt sur les plus values, + 23% pour les prélèvements sociaux) alors que les revenus des placements à court terme, sans risque, en sont quasiment exonérés ? Nous pensons que la raison et l’intérêt général finiront par l’emporter.

Soyons donc confiant pour les années qui viennent et que la petite espérance de Péguy comble nos espoirs.