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DANS LES ENTRAILLES DU CRU BOURSIER 2020
Le Financial Times a publié le 2 janvier dernier le palmarès mondial des 100 sociétés, ayant une capitalisation boursière d’au moins 10 Mds $ début 2020, et qui ont connu des performances boursières exceptionnelles dans l’année écoulée. Celui-ci appelle quatre observations.
D’abord, le niveau étonnamment élevé des performances boursières durant cette période caractérisée par une pandémie qui a provoqué un arrêt brutal et presque complet de l’économie mondiale. 99 sociétés dans le monde d’une taille boursière conséquente ont eu en 2020 une performance supérieure à celle d’Amazon, le cancre du classement dont la performance boursière fut de seulement… 79%. La médaille d’or revient à Tesla, avec une hausse de son cours de 787%. Fin 2020, sa capitalisation boursière de 669 Mds $ était supérieure à celle combinée des neufs principaux constructeurs automobiles mondiaux, les Toyota, Volkswagen, General Motors, Renault Nissan, Stellantis et autres.
La deuxième observation, c’est la domination absolue de deux pays. Ainsi, les deux tiers des plus grandes sociétés mondiales plébiscitées en 2020 par les investisseurs sont soit chinoises (36) soit américaines (30). Ces résultats sont conformes à l’évolution des indices boursiers de ces deux pays qui ont surperformé le reste du monde : 17.8% pour le Standard and Poor’s et 43.6% pour le Nasdaq, 22.2% pour l’indice chinois CSI 300, à comparer à -1.6% pour l’Euro Stoxx 300. Une autre petite vingtaine de pays se partagent le reste des 34 autres sociétés de ce classement, dont deux françaises : Worldline et Sartorius. Cette répartition par tiers entre les Etats-Unis, la Chine et le reste du monde ne préfigure-t-elle pas une allocation mondiale optimale de portefeuille ?
La troisième observation, c’est la domination de quelques secteurs, dont la santé et le commerce digital, et la prééminence du secteur de la technologie (plus de quinze sociétés). A contrario, on relève la quasi absence de certains secteurs traditionnels, longtemps essentiels au bon fonctionnement de l’économie. Aucune société des secteurs de la finace ou de l’énergie ne figure dans ce hit-parade, toutes ayant eu des performances boursières proches de zéro, voire négatives en 2020. Cette constatation souligne l’importance du stock picking.
La quatrième observation, c’est le caractère de plus en plus arbitraire de la classification sectorielle, dans la mesure où un nombre croissant de sociétés ont un caractère hybride. Pour exemple, la société californienne, The Trade Desk, classée comme valeur technologique, est une adtech, dont la capitalisation boursière, après une performance de 221% en 2020, est supérieure à celle combinée des trois principaux clients de sa plate-forme de transactions, les trois grandes agences, WPP, Omnicom et Publicis. Ces quatre observations ne sont que le reflet des métamorphoses de l’économie mondiale.
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