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01/03/2021 Bernard Berteloot Revue Boursière
Bourse

LA HAUSSE CONTINUE EN MARS

En dépit d’une tension persistante sur les taux d’intérêt américains, les marchés boursiers ont à nouveau progressé en mars. Le DAX a gagné +7%, le CAC +5%, le S&P 500 +4,3%, le Nikkei +0,7%. Seuls, le Nasdaq (-0,4%) et les marchés émergents (-2,4%) sont en recul. Sur les marchés obligataires, la tension sur le 10 ans américain s’est calmée, après deux mois de forte hausse, mais elle n’est pas retombée, entrainant un net recul des valeurs technologiques, les plus sensibles à la hausse des taux car les plus chèrement valorisées. Sur le marché des changes, le dollar a poursuivi son rebond, s’appréciant de +2,4% face à l’euro et de +2% face au yen. Sur les marchés de matières premières, la baisse a été générale. Le cours du brent est retombé de 70 à 65 dollars. Le cours de l’or est resté stable.

Les marchés boursiers ont continué de spéculer, au mois de mars, sur un retour à une vie normale au second semestre de l’année en cours et une forte reprise de l’activité économique en 2021 et en 2022. Une reprise qui devrait être d’autant plus rapide que la plupart des indicateurs (activité industrielle, marché immobilier, moral des ménages et des chefs d’entreprises) sont déjà positifs, que les consommateurs disposent d’une épargne importante accumulée pendant la crise et qu’un nouvel élément est venu renforcer au mois de mars l’optimisme des économistes : la mise en chantier par l’administration Biden d’un nouveau plan de relance de 2.200 milliards de dollars destinés à l’investissement et aux infrastructures. Venant s’ajouter aux 3.000 milliards injectés dans l’économie par la Réserve fédérale en 2020 et aux 2.700 milliards déjà distribués aux ménages américains, cette nouvelle initiative renforce la probabilité d’un boom économique mondial dans les années qui viennent. Elle alimente aussi les craintes d’un retour de l’inflation et explique la tension qui s’exerce sur les taux d’intérêt à long terme aux Etats Unis où le taux à 10 ans est passé de 0,6% à 1,75% en six mois. Cette hausse des taux n’a pas réellement pesé sur les marchés actions mais elle a entraîné une importante rotation sectorielle en faveur des valeurs cycliques et au détriment des valeurs de croissance.