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LES MARCHÉS BOURSIERS SONT REPARTIS À LA HAUSSE EN FÉVRIER
En dépit de la chute des cours provoquée en fin de mois par la hausse brutale des taux obligataires, les marchés boursiers sont repartis à la hausse en févier. Les meilleures performances ont été réalisées par le Sensex indien (+ 6,1%), le CAC 40 (+5,6%), le Nikkei (+4,7%), le STOXX 600 (+2,4%), le S&P 500 (+3,1%) et le DAX (+2,6%). Parmi les rares indices en baisse : le Bovespa brésilien (-4,4%). Dans l’attente d’une forte reprise économique, la hausse des matières premières s’est accélérée. L’indice CRB des commodities a progressé de 9,3 % en un mois, le baril de brent de 18%. Sur les marchés obligataires, les taux d’intérêt se sont brusquement tendus. Le 10 ans américain, qui était encore à 0,6% en juin dernier et qui avait franchi à la hausse la barre des 1% en janvier, a poussé une pointe jusqu’à 1,6% fin février, provoquant une hausse des taux dans le monde entier. Cette hausse a pesé sur le marché de l’or, en baisse de 9%. Sur le marché des changes, le dollar s’est légèrement apprécié +1,2% en euro.
Alors que les campagnes de vaccination contre le coronavirus commencent à produire leurs effets, notamment aux Etats Unis, les marchés boursiers sont repartis à la hausse en février, spéculant sur un retour à une vie normale dans le courant de l’été et sur une forte reprise économique au second semestre, reprise qui devrait être d’autant plus vigoureuse que les ménages sont semble-t-il impatients de dépenser les centaines de milliards qu’ils ont épargnés pendant la pandémie. Mais cette forte reprise ne risque-t-elle pas d’être inflationniste ? C’est la question que se posent les investisseurs depuis l’annonce du plan de relance de 1.900 milliards de dollars de Joe Biden. Destiné en priorité au soutien de la consommation (et non à l’investissement et aux infrastructures), ce plan s’ajoute aux 900 milliards distribués par l’administration Trump ainsi qu’aux 3.000 milliards injectés dans l’économie par la Réserve Fédérale en 2020. Un tel effort de stimulation de l’économie est sans précédent en temps de paix et comporte un risque de surchauffe qui a déclenché la hausse des taux obligataires. Cette hausse des taux a peu de chances de se poursuivre dans l’immédiat car les banques centrales poursuivent leurs programmes de rachat d’actifs (et donc d’obligations). Cependant, elle est venue rappeler aux investisseurs que la sensibilité du marché actions aux taux d’intérêt reste intacte. L’évolution des prix sera suivie de près dans les prochains mois.
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