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DES PRISES DE PROFITS SUR LES MARCHÉS AU MOIS DE SEPTEMBRE

Après une période estivale de hausse, les marchés boursiers ont marqué une pause au mois de septembre. Du 28 aout au 25 septembre, à l’exception du Nikkei (+1,4%) tous les principaux indices boursiers sont en baisse à l’image du Nasdaq (-6,7%), le S&P (-6%) ou le MSCI Emerging Markets (-5,6%). En Europe, la baisse a été moins marquée avec le STOXX 600 (-3,6%), le DAX (-4,3%) et le CAC 40 (-5,5%). Sur les marchés des matières premières, le fait majeur a été la baisse du pétrole (-6,9%), impacté par les craintes d’une plus faible demande mondiale. Suivant la tendance baissière, l’once d’or s’est également contractée de -5,5% sur le mois, mais est encore en forte hausse depuis le début de l’année (+22,3% en dollars). Sur le marché des changes, le dollar est remonté de +2.3% face à l’euro.

Plusieurs éléments peuvent expliquer ces prises de profits généralisés sur les marchés mais le principal reste les craintes d’un re confinement face à la résurgence de l’épidémie de Covid en Europe et dans certaines zones du monde dont New-York. Une telle perspective remettrait en cause le rebond de l’économie mondiale alors que des doutes sont apparus sur la solidité de la reprise. En effet le président de la Fed a fait part de ces inquiétudes et a plaidé en faveur d’un nouveau plan de relance qui ne vient pas. L’incapacité des démocrates et des républicains à trouver un compromis pour le vote d’un plan de soutien à l’économie américaine de 2 000 milliards de dollar a pesé négativement sur la confiance des investisseurs. La nervosité de ces derniers a encore été renforcée par la posture de Donald Trump à propos du résultat de l’élection présidentielle en annonçant qu’il n’en reconnaitrait par forcément le résultat…Une contestation devant les tribunaux plongerait l’économie, le dollar et le monde dans une incertitude que les marchés redoutent le plus. Enfin les tensions frontalières entre l’Inde et la Chine, les forages gaziers turc dans les eaux territoriales de la Grèce puis le regain de tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis n’ont rien fait pour rassurer les marchés. Les investisseurs ont donc cherché à protéger les portefeuilles contre le risque de chute des marchés et ont vendu en priorité des valeurs technologiques sur lesquelles il y a de grosses plus-values. En dépit de ces éléments négatifs les perspectives pour 2021 sont toujours bonnes avec une anticipation d’une croissance mondiale autour de 5% reposant sur la découverte d’un vaccin efficace, un retour de la confiance et la mise en œuvre des plans de relance annoncés en 2020.