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JUIN – UN MOIS RECORD

Les marchés boursiers ont regagné au mois de juin ce qu’ils avaient perdu en mai, retrouvant ainsi les niveaux records atteint à plusieurs reprises depuis septembre. Toutes les grandes places internationales ont progressé de 5 à 10%. Sur les marchés obligataires, les taux longs se sont littéralement effondrés, conséquence du ralentissement de la croissance, de l’inflation toujours contrôlée et du discours des banques centrales. Alors que le 10 ans US passait sous les 2%, le Bund allemand s’enfonçait encore un peu plus en territoire négatif (-0,3%) et le rendement de l’OAT française tombait à 0%. Du jamais vu ! Les tensions au Moyen Orient n’ont eu qu’un impact modéré sur les cours du pétrole mais ont réveillé le marché de l’or qui a bondi de 8%.

L’évolution de la situation économique est restée étrangère à ce net regain des marchés boursiers. Sur ce plan, la tendance est restée dominée par le ralentissement de la croissance, aussi bien aux Etats Unis qu’en Chine et en Europe (notamment l’Allemagne), sans qu’il soit encore question de récession. Ce freinage de la croissance affecte surtout semble-t-il le marché automobile et l’industrie en général. Il faudra attendre la publication des résultats des entreprises pour le 2ème trimestre, attendus en juillet, pour en mesurer l’ampleur. Les marchés ont en revanche brutalement et favorablement réagi au discours des banques centrales qui a ouvert la voie à un assouplissement de politique monétaire, dans le cas de la FED, et en ce qui concerne la BCE, à de nouvelles actions spectaculaires pour soutenir l’activité économique. La forte baisse des taux qui en a résulté, a aussi contribué à soutenir le cours des actions.

Enfin, dans la perspective de la réunion du G20 à Osaka à la fin du mois, les investisseurs ont continué de spéculer sur l’imminence d’un accord commercial entre les Etats Unis et la Chine.