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01/10/2018 Bernard Berteloot Revue Boursière
Bourse

CORRECTION SÉVÈRE AUTOMNALE SUR LES BOURSES

La vague de dégagements qui a déferlé sur les marchés boursiers en octobre a provoqué la baisse mensuelle la plus sévère depuis 2011. Aucune place n’a été épargnée, à l’exception de la bourse brésilienne, en hausse de 8% à la suite de la victoire de Mr Bolsonaro à l’élection présidentielle. A Wall Street, le S&P500 a perdu -8,8% et le Nasdaq -10,6%. En Asie, le Nikkei a reculé de -12,2%, le Sensex indien et la bourse de Shanghai de -7,9%. En Europe, le CAC a perdu -9,6% et le DAX -8,5%. L’indice MSCI des pays émergents est en baisse de -9,3%. Sur les marchés obligataires, les taux longs se sont tendus dans le sillage des taux US (3,25% pour le 10 ans). Sur le marché pétrolier, les cours ont baissé de -15% malgré l’impact des sanctions américaines contre l’Iran. Signe de la réelle inquiétude des marchés : l’or, qui semblait avoir perdu son statut de valeur refuge, s’est nettement redressé : +5,3% en euros.

Parmi les causes de cette correction, dont les principales victimes ont été les valeurs de l’automobile, de la technologie et du luxe, il faut d’abord citer les inquiétudes sur la croissance mondiale soulevées par l’escalade protectionniste du Président Trump, celui-ci allant jusqu’à menacer de taxer à 25% l’ensemble des importations américaines en provenance de Chine. Mais il faut aussi citer la hausse des taux d’intérêt intervenue en début de mois à Wall Street qui est venue rappeler aux investisseurs que la période des bas taux d’intérêt touche à sa fin. Après 7 années de hausse ininterrompue des marchés actions, les prises de bénéfices en ont été la conséquence logique. Reste à savoir si cette baisse doit être considérée comme une correction salutaire ou comme le début d’une tendance baissière. L’hypothèse d‘une simple correction semble pour le moment la plus probable.

La conjoncture mondiale reste dynamique, tirée par les Etats Unis et la Chine dont les taux de croissance du troisième trimestre sont ressortis respectivement à 3,5% et 6,5%. Le ralentissement constaté en Europe, dû aux conditions climatiques et à la hausse des produits pétroliers, semble passager. Quant aux entreprises, qui viennent encore de publier des résultats favorables pour le T3, elles se montrent prudentes mais ne signalent pas de réel renversement de tendance. Une fois passées les élections de midterm aux Etats-Unis, il est probable que les marchés retrouveront une certaine sérénité.