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01/06/2020 Nicolas-Xavier de Montaigut Billets d'humeur
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LES ENCHÈRES 5G : L’OCCASION D’UN NOUVEAU DÉBAT SUR LE PROGRÈS TECHNIQUE !

Le gouvernement a enfin fixé la date de ce qui devrait devenir le feuilleton business de la rentrée : du 20 au 30 septembre 2020 se tiendront les enchères françaises d’attribution des licences de téléphonie de cinquième génération (5G).  

La 5G a vocation à adresser trois besoins différents : 1/ l’augmentation du débit disponible, de 1 Gigabit par seconde à 20 Gbit/s et l’absorption de la croissance exponentielle du trafic. Le confinement et le développement du télétravail ont démontré à quel point ce besoin doit être satisfait. Si le téléchargement d’une série TV en quelques secondes peut ne pas être considéré comme un besoin, la généralisation de la télémédecine, elle, fait moins débat…2/ Le développement de l’internet des objets grâce notamment à une moindre consommation d’énergie. La société ATOS dont nous avons rencontré l’équipe de direction récemment s’attend à une multiplication par trois du nombre d’objets connectés entre 2018 et 2025 et par cinq du volume de données générées. Le cabinet Strategy Analytics estime à 50 milliards leur nombre dans le monde en 2030. 3/ Une meilleure fiabilité du réseau et une augmentation de sa vitesse de réactivité pour permettre par exemple la généralisation des véhicules autonomes.  

En décembre dernier, le gouvernement français a dévoilé les grandes lignes de cette procédure d’enchères qui se déroulera très probablement en plusieurs tours. On sait qu’elles rapporteront au minimum 2,2 milliards d’euros à l’Etat. Un analyste que nous avons consulté estime que si chaque opérateur enchérit de façon à obtenir la fréquence hertzienne dont il a besoin pour servir ses clients actuels et leurs besoins de demain, alors la recette pour l’Etat devrait être de l’ordre de 2,5 à 3 milliards d’euros. Cependant, un dérapage est possible : la procédure a pris trois mois en Allemagne, nécessité 500 tours d’enchères et rapporté 6,5 milliards d’euro à l’Etat…  

L’enjeu pour chaque opérateur est d’être en mesure de proposer, à terme, le meilleur débit possible (en anticipant sur des besoins encore inexistants) à une base d’abonnés dont la taille n’est pas précisément connue à ce jour, en investissant le moins possible tout en veillant à faire payer le plus cher possible les trois opérateurs concurrents… 

Il restera aux opérateurs ORANGE, SFR-ALTICE, BOUYGUES TELECOM et FREE-ILIAD à rentabiliser les dépenses engagées et les investissements à réaliser, ce qu’ils n’ont aucunement réussi à faire avec la 4G à cause de la guerre des prix et malgré la très forte progression des usages qu’elle a engendrée.  

Un vaste débat d’opinions devrait éclater au grand jour dans le courant de l’été. Les opposants au projet exposeront les risques que cette nouvelle technologie à ondes courtes fait peser sur la santé (pollution électromagnétique par la multiplication du nombre des antennes) ; les plus conservateurs expliqueront que la collecte et le traitement de données sensibles à grande échelle sont chose trop grave pour être confiés à des concepteurs de réseaux étrangers (surtout s’ils sont chinois) ; le gouvernement quant à lui insistera sur l’absolue nécessité de ne pas prendre plus de retard et de maintenir notre pays au rang des nations les plus attractives pour les entreprises… L’éternel débat qui prévaut depuis l’invention de la machine à vapeur, mais qui n’a jamais empêché le progrès technique d’avancer !