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01/09/2019 Tiepolo Revue Boursière

LA HAUSSE S’EST POURSUIVIE

La hausse des marchés boursiers s’est poursuivie en septembre, en dépit de la dégradation du contexte économique et politique international. On aurait pu s’attendre, en effet, à ce que la multiplication des indices de ralentissement de l’économie mondiale, le durcissement du bras de fer commercial entre le Président Trump et la Chine, la probabilité croissante d’un hard Brexit, et surtout le mini choc pétrolier provoqué par l’attaque des installations pétrolières saoudiennes par des alliés de l’Iran, entraîne un recul significatif des marchés actions. Il n’en a rien été ! Ceux-ci ont poursuivi leur marche en avant. A l’exception du Nasdaq, en baisse de -0,3%, tous les grands indices mondiaux sont en hausse, la palme revenant au Nikkei (+5,7%) et au Sensex indien (+4%). Sur le marché des changes, le dollar est resté ferme, progressant encore de +0,4% contre l’euro. Le cours de l’once d’or s’est stabilisé après trois mois de hausse.
 

Parmi les raisons qui expliquent l’étonnante fermeté des marchés boursiers, on peut d’abord citer le fait que la majorité des investisseurs considèrent comme probable, à un an de l’élection présidentielle américaine, la conclusion d’un accord commercial entre les Etas-Unis et la Chine, et donc comme peu probable l’éventualité d’une récession mondiale. Mais la raison principale reste la politique ultra accommodante des banques centrales et le niveau des taux d’intérêt. Aux Etats-Unis, les emprunts d’Etat à 10 ans sont tombés en un an de 3,2% à 1,6%. En Europe, ils sont inférieurs à 1% dans tous les pays de la zone euro, à l’exception de la Grèce (1,3%). Cette situation sans précédent et qui a de bonnes chances de perdurer, a deux conséquences majeures. L’une est financière : les placements en actions restent les seuls à offrir une rémunération attrayante. L’autre est économique : les taux bas dopent le marché immobilier, soutiennent l’investissement et la consommation, et sont une aubaine pour les gouvernements qui, voyant fondre le coût de la dette publique, retrouvent des moyens de soutenir la croissance. On comprend pourquoi la majorité des économistes ne croient guère à l’hypothèse d’une récession mondiale.