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01/10/2020 Bernard Berteloot Revue Boursière
Bourse

NOUVEAUX PROGRÈS DE L’ÉPIDÉMIE

Dans un contexte dominé par les nouveaux progrès de l’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis et l’arrivée d’une seconde vague épidémique en Europe, les marchés boursiers ont amplifié en octobre le recul des cours entamé en septembre. La baisse a été sensible en Europe, avec -7,3% pour le DAX, -3,6% % pour le STOXX 600, -6,2% pour le SMI en Suisse, -2,9% pour le CAC 40, mais plus modérée sur les autres places : -1% pour le Nikkei et le S&P500. Sur les marchés émergents, le Micex (russe) a perdu -7,1% et le Bovespa (Brésil) -3,1%, mais le Sensex indien a progressé de +6%. Sur les marchés obligataires, les taux d’intérêt se sont maintenus à des niveaux proches de zéro. Sur les marchés de matières premières, le seul fait marquant a été la baisse de plus de 10% du prix du pétrole, conséquence des anticipations d’un recul probable de la demande mondiale dans les prochains mois. Le cours du brent est ainsi retombé à 37 dollars. Le marché des changes est resté calme.

 

Parmi les facteurs qui ont pesé sur la tendance en octobre, les conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus restent bien sûr le plus important. Le re-confinement de nombreux pays notamment en Europe, à la veille des fêtes de fin d’année, période cruciale pour de nombreux secteurs économiques, a jeté un doute sérieux sur la poursuite de la reprise économique constatée depuis le printemps et repoussé d’un ou deux trimestres au moins le retour à une situation économique normale. Cependant, les marchés boursiers ont également trouvé de sérieux motifs d’inquiétude dans l’incapacité du Congrès américain à se mettre d’accord sur un nouveau plan de relance de 2 000 milliards de dollars (considéré comme nécessaire par le président de la FED), dans la détérioration de la situation géopolitique au Moyen Orient, ainsi que dans l’évolution de la vie politique américaine. Le climat d’extrême tension qui règne aux Etats Unis à l’approche de l’élection présidentielle et qui risque d’entraîner la première puissance mondiale dans une crise majeure en cas de contestation des résultats a suscité des prises de bénéfices de la part de nombreux investisseurs. Cependant, en dépit de ces sujets de préoccupation, les marchés sont restés sereins. Ils savent que la mise au point d’un vaccin contre la COVID-19 n’est plus qu’une affaire de mois, voire de semaines, et que cela changera brutalement la donne. Ils savent aussi que les Banques Centrales restent prêtes à déverser des milliers de milliards sur les marchés pour remettre l’économie sur ses rails et assurer une relance massive de la croissance mondiale.