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01/08/2019 Bernard Berteloot Revue Boursière
Bourse

UN ÉTÉ MOUVEMENTÉ

Sur la lancée du mois de juin, les marchés boursiers ont abordé la période estivale sur une note largement positive, grâce notamment à l’annonce d’une trêve commerciale entre la Chine et les Etats Unis et à plusieurs indicateurs économiques favorables. Aux Etats-Unis, les créations d’emplois (224 000) et les ventes au détail (+4,5%) de juin sont ressorties largement supérieures aux attentes alors que le PIB de la Chine se maintenait à 6,2% au T2 (6,4% au T1). Ces chiffres sont venus rappeler aux investisseurs que si la croissance mondiale ralentit (3% au second trimestre contre 3,2% au T1) la probabilité d’une récession mondiale reste encore bien faible. Rien d’étonnant donc si plusieurs indices boursiers, dont le S&P 500 et le CAC 40, ont retrouvé ou même dépassé au mois de juillet leurs plus hauts niveaux historiques.

Cependant, les tweet de Donald Trump du 1er août ont mis fin à cette embellie. En décidant de taxer la totalité des importations chinoises dès le 1er septembre, en appelant les entreprises américaines à quitter la Chine, en dénonçant les manipulations monétaires de la Chine et de l’Europe, en menaçant de taxer les vins français, le président américain a brutalement relancé sa croisade protectionniste contre le reste du monde, provoquant une baisse de 5 à 10% des bourses mondiales (-6,5% pour le S&P 500). Mais il fallut peu de temps pour que les bourses se stabilisent et reprennent leur marche en avant. Les bons indicateurs économiques, la qualité des résultats publiés par les entreprises pour le T2 (supérieurs aux attentes dans la majorité des cas), le discours accommodant des banques centrales et le succès politique du G7, ont permis aux marchés de se redresser et de retrouver, à un ou deux pour cent près, leur niveau de début juillet. Du 28 juin au 30 août, les seules baisses notables sont celles du Sensex indien (-5,2%), du DAX (-3,7%), de la bourse de Shanghaï (-3,1%). Les autres événements marquants de l’été ont été la nouvelle dégringolade des taux d’intérêt (le 10 ans français tombant à -0,5%) ainsi que la nouvelle hausse de l’or : +8%.