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FIN D’ANNÉE DOULOUREUSE

Après l’accalmie du mois de novembre, la baisse des marchés boursiers a repris et s’est amplifiée en décembre, les valeurs japonaises et américaines subissant cette fois les baisses les plus importantes. D’un mois sur l’autre, le Nikkei a perdu (-10,5%), le Dow Jones (-8,7%), le S&P 500 (-10%). Viennent ensuite le DAX (-6,2%), le CAC (-5,5%), la bourse de Shangai (-3,6%) Aucune bourse n’est en hausse. Les autres faits marquants du mois de décembre ont été la poursuite de la chute du prix du pétrole et la baisse des taux longs sur les marchés obligataires. L’année qui se termine apparaît comme la plus sombre sur le plan boursier depuis la crise de 2008. Les marchés les plus éprouvés ont été la bourse de Shanghai (-25%), Francfort (-18%), Tokyo (-12%) et Paris (-11%). Les seuls indices en hausse ont été le Bovespa brésilien (+15%), le Micex russe (+11%) et le Sensex indien (+6%).

Ce mois de décembre noir est une nouvelle conséquence de la guerre commerciale que mène le Président Trump (pour redresser la balance commerciale lourdement déficitaire des Etats Unis) et que les marchés considèrent comme une sérieuse menace pour la croissance mondiale. Or en décembre, précisément, les signes de ralentissement de l’économie mondiale se sont multipliés. La Chine a annoncé pour novembre une baisse de 18% des ventes de voitures, une croissance de la consommation (+8,5%) la plus faible depuis 2003 et des chiffres de production industrielle décevants. En Allemagne, l’indice IFO est ressorti au plus bas depuis deux ans et la croissance a été revue en baisse. Le Japon a lui aussi réduit ses prévisions de croissance pour 2018 et 2019. Dans ce contexte, les marchés ont logiquement douté de la capacité de l’économie américaine à faire cavalier seul, a fortiori après la nouvelle hausse des taux d’intérêt de la FED. A moins que les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine débouchent sur une issue favorable, ce qui changerait évidemment le cours des choses.